La carence des enseignants suppléants : une impasse nationale

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Comme des familles l’ont constaté, nous rencontrons des difficultés pour faire en sorte que les heures manquées par les élèves du fait de l’absence des enseignants soient assurées par des professeurs suppléants. Précisons les contours de la problématique : il n’est pas pertinent d’interroger d’abord les motifs d’absence des professeurs. Grâce à l’APEL, l’établissement multiplie les occasions d’expliquer et d’informer. Les enseignants sont de plus en plus sollicités au-delà de leur mission pédagogique en « face-à-face ». Par ailleurs, il est bien naturel qu’une personne souffrant d’une maladie puisse bénéficier d’un arrêt de travail.

Il est en revanche essentiel de comprendre pourquoi notre système éducatif souffre cruellement du manque de suppléants :

– Un grand nombre de postes non pourvus par des titulaires en début d’année sont pourvus par des suppléants, ce qui diminue d’autant leur vivier.

– La rémunération des professeurs suppléants reste très faible, ce qui ne rend justice ni à leur formation initiale, identique à celle des titulaires, ni à leurs compétences. Celles-ci sont pourtant reconnues lors des évaluations aux examens nationaux, où les suppléants sont sollicités comme leurs collègues titulaires.

– Les dispositions et décrets antérieurs permettant certains assouplissements favorables à l’installation des suppléants sont inégalement appliqués sur le territoire. La Cour des comptes a transmis fin 2016 un référé, fondé sur des éléments chiffrés, au Ministère de l’Education nationale.

Enfin, il est attesté que les professeurs suppléants de l’Enseignement catholique bénéficient d’une rémunération sensiblement inférieure à celle de leurs collègues de l’Enseignement public.

Monsieur Pascal Balmand, Secrétaire général de l’Enseignement catholique, n’a pas manqué d’alerter clairement Madame la Ministre de l’Education nationale. Sur le plan académique, Monsieur Charles Chollet, Secrétaire général académique de l’Enseignement catholique et les chefs d’établissement viennent de conclure une démarche volontariste en direction de Madame la Rectrice. Nous avons l’espoir qu’à moyen terme la situation puisse s’améliorer.

Dans l’immédiat, Saint-Paul a décidé d’innover, tout en maintenant les circuits institutionnels de recrutement des suppléants. Nous avons contacté toutes les familles, faisant ainsi appel aux parents titulaires des titres universitaires requis. Au regard du nombre de  familles de notre ensemble scolaire, environ 1500, cela s’est avéré efficace à deux reprises (Lettres, Allemand). Ce lien nouveau, déjà initié dans le cas fréquent où un(e) enseignant(e) de Saint-Paul a choisi d’y inscrire ses enfants, renforce notre projet d’établissement, qui laisse une large place à la « co-construction » entre familles et communauté professionnelle.

M. François Constantin, Chef  d’établissement Saint-Paul Angoulême

 

Lettre de Monsieur Pascal BALMAND,

Secrétaire Général de l’Enseignement Catholique :

Télécharger (PDF, 55KB)

 

Article du journal “les ECHOS” du 9 mars 2017 :

Télécharger (PDF, 660KB)

 

Référé de la “Cour des Comptes” de décembre 2016 :

Télécharger (PDF, 2.11Mo)

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