Abdelkader DJEMAÏ : un écrivain à Saint-Paul

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Abdelkader DJEMAÏ

Le 13 novembre 2019 M. Abdelkader DJEMAÏ répond à notre invitation et vient à Saint-Paul dans le cadre du concours « Demain à quatre mains ». Les deux objectifs de cette journée sont : rencontrer les élèves de Première afin de parler de littérature et présenter le travail d’auteur ; dans un second temps, rencontrer les participants de l’atelier intergénérationnel d’écriture.

Parler littérature avec les lycéens

Ce mercredi matin, tous les lycéens des classes de Première prennent place salle St Paul pour écouter M. Abdelkader DJEMAÏ. L’écrivain commence à parler de son enfance à Oran et des souvenirs qu’il en garde. Il évoque le premier livre emprunté, les bonbons achetés chez une marchande, le bruissement du papier… Son discours est très imagé, il nous plonge instantanément dans l’Algérie de son enfance. Nos élèves sont silencieux et captivés par ce témoignage, certains prennent des notes. Abdelkader DJEMAÏ parle aussi de ses livres, de sa façon d’écrire, donne des conseils de rédaction.

Ensuite, ce sont les lycéens qui posent des questions : « A quel âge avez-vous commencé à écrire ? »,  « Combien de temps mettez-vous pour rédiger un livre ? », « Que ressentez-vous lorsque vous voyez vos ouvrages en librairie ? »… M. DJEMAÏ répond à chaque question, de manière toujours très précise et touchante.

Des élèves attentifs

L’atelier « Demain à quatre mains » : les débuts

Il s’agit d’un concours national d’écriture de nouvelles initié par la Fondation AZERTY. A partir d’une citation, jeunes lycéens et personnes retraitées se retrouvent chaque semaine dans le but d’écrire une nouvelle d’une dizaine de pages. Pour Angoulême celle-ci est : « Peu importe, au demeurant, la face du monde n’en sera pas changée » (F. MITTERAND, Lettres à Anne).

Tout commence donc le mercredi 19 septembre 2019 au Collège & Lycée Saint-Paul d’Angoulême. Une quinzaine de lycéens sont volontaires pour rencontrer des « seniors » dans le but de participer à un atelier d’écriture. Trois établissements sont inscrits au plan national : Paris, Neuilly et Angoulême.

Faire connaissance

En début d’après-midi les résidents de la « Villa de Bury » et du « Moulin des Dames » arrivent en minibus. Salle St Paul, nos « juniors » les attendent. Objectif de cette séance « 0 » : faire connaissance, briser la glace et constituer les équipes intergénérationnelles. Les premières minutes, chacun reste un peu timide puis, rapidement, les jeunes vont à la rencontre des anciens et s’assoient avec eux pour engager la conversation. Lorsque tout le monde est arrivé, Mmes ARNAUD et KRYNICKI accueillent les participants et reprécisent le déroulement du projet. Chacun est alors invité à remplir un questionnaire destiné à la constitution des groupes par affinités. Dans un second temps, exercice un peu plus délicat : juniors et seniors écrivent une lettre de présentation. Celle-ci peut être réalisée sur divers supports papier, cartons… Quelques-uns ajoutent un dessin ou une petite réalisation personnelle. Un goûter clôture ce premier rendez-vous.

Lettre de présentation

L’atelier « Demain à quatre mains » : vitesse de croisière

Quinze jours après les équipes sont constituées. Le travail d’écriture peut commencer. Semaine après semaine, la confiance s’installe et même de la complicité. Des liens sont créés : les seniors sont impatients d’arriver à l’atelier, certains lycéens rendent visite à des résidents. Les premières lignes voient le jour, la nouvelle prend forme. C’est un véritable engagement sur la durée et un travail de rédaction conséquent pour ces équipes. Cependant, cela n’entrave en rien la joie de se retrouver autour de la table pour avancer son récit. Après plusieurs semaines, le moment attendu arrive : la rencontre avec notre parrain.

Rencontre avec le parrain

Abdelkader DJEMAÏ, parrain de l’atelier

L’après-midi du mercredi 13 novembre est réservé à la rencontre. Nos écrivains sont impatients de rencontrer l’auteur, un peu impressionnés aussi. Chaque groupe à son tour lit le texte déjà rédigé. Abdelkader Djemaï écoute en silence, attentivement. Tout le monde d’ailleurs est concentré sur la lecture. Lorsque les orateurs s’arrêtent, l’écrivain commente et donne des conseils : « C’est bien, il y a du mouvement, le vocabulaire est riche… N’hésitez pas à couper quelques longueur pour muscler votre texte ». Les autres participants posent également des questions, demandent des précisions, proposent des conseils. L’ambiance est concentrée mais détendue. Les styles littéraires sont variés : policier, science-fiction, mythologie…

A l’issue de la lecture les équipes se reforment autour des tables et le travail reprend. Il faut en effet être prêt pour la remise des nouvelles qui, face à l’ampleur de la tâche, a été reportée au mois de janvier. Un délai qui fera du bien à tout le monde, sans compter le plaisir de se retrouver pour encore un peu de temps.

Lecture de la nouvelle

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